Technologies sécuritaires pour la transformation des arachides et des céréales
Technologie sécuritaire pour la transformation des arachides et des céréales
Le tri des arachides déformées, décolorées ou endommagées est pratiqué à différentes étapes de la filière. Les pratiques du tri seront examinées de facon détaillée dans le cadre du projet. Il y a lieu de penser qu'une fraction au moins des arachides rejetées sont réintroduites dans le système alimentaire, notamment sous forme de beurre. Il importe donc de trouver des alternatives économiquement viables pour l'utilisation sécuritaire des arachides contaminées et de leurs dérivés.
Par ailleurs, il convient également de s'intéresser à la présence d'aflatoxines dans le sorgho et dans le maïs, qui représentent des aliments de base pour une fraction importante de la population haïtienne, notamment chez les plus démunis. Même si les taux de contamination sont moindres pour ces deux céréales que pour l'arachide, elles représentent une source importante d'exposition chronique aux aflatoxines.
Le projet AFLAH cherche à mettre au point des procédés de traitement des arachides contaminées, en vue d'obtenir des aliments ne représentant pas un danger pour la santé humaine ou animale. Il cherche aussi à comprendre d'où provient la contamination du sorgho et du maïs pour prévenir ou réduire cette contamination.
Un relevé initial de la teneur en aflatoxines des arachides prélevées à différents points de la filière a permis d'identifier des vecteurs de contamination, comprenant notamment la conservation des arachides dans des entrepôts inadéquats et mal entretenus. Suite aux travaux réalisés par CHIBAS dans le cadre du projet AFLAH on a pu remarquer qu'après extraction et clarification par centrifugation, l'huile d'arachide ne montre plus que des concentrations très faibles d'aflatoxines (4 ppm), tandis que le tourteau contaminé peut être introduit sans danger dans l'aliment servi aux poulets de chair. D'autres techniques de décontamination des arachides sont mises à l'essai dans le cadre du projet.
En ce qui concerne le sorgho, on observe qu'une bonne part de la contamination aux aflatoxines survient pendant le décorticage. Cette opération est réalisée dans des moulins servant également au traitement du maïs, qui est souvent contaminé. Dans le cadre du projet AFLAH on examine la question du décorticage des grains de sorgho avec attention.
Pour le maïs c'est surtout les pratiques post-récolte qui causent la contamination. Le projet AFLAH travaille en collaboration avec CHIBAS pour déterminer de nouvelles pratiques capables de réduire la contamination par les aflatoxines.